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Chirurgie reconstructrice versus chirurgie esthétique, il faut bien faire la différence. Alors que l’une est considérée comme nécessaire à la bonne santé du patient par la sécurité sociale, l’autre ne serait qu’un « caprice » de beauté. Pourtant, même cette dernière semblerait avoir des effets positifs sur les patients. Irons-nous un jour vers une reconsidération de la chirurgie esthétique ?

Chirurgie

chirurgie esthétique versus chirurgie reconstructrice

De la même manière que beaucoup critiquent tous les patrons d’entreprise en les mettant dans le même panier – alors qu’il faut bien différencier les patrons de petites entreprises aux dirigeants de grandes sociétés -, on a souvent tendance à parler de chirurgie comme si seule la chirurgie esthétique existait.

Or, il existe bien deux catégories de chirurgie : la chirurgie reconstructrice, aussi appelée chirurgie réparatrice, a pour but de rendre toutes les fonctionnalités du corps humain efficaces. Par exemple, un nez mal formé qui empêcherait de bien respirer ou qui provoquerait des ronflements hors norme pourrait bénéficier d’une chirurgie réparatrice en partie remboursée par la Sécurité Sociale. De même pour les chirurgies réparatrices ayant lieu suite à un accident.

Alors qu’une chirurgie à pure visée esthétique, comme l’intervention d’un chirurgien pour une augmentation mammaire, n’ouvre de droit à aucune aide.

La chirurgie esthétique victime du cliché

Là où le bât blesse, c’est que la chirurgie esthétique est souvent médiatisée suite aux interventions sur des stars, qui possèdent le budget nécessaire à transformer leur corps à leur guise, sur simple envie ou « caprice ».

Mais il existe de nombreux cas ou même une chirurgie esthétique – et non réparatrice – peut s’avérer positive pour le patient, même si elle n’est pas physiquement nécessaire. C’est la où le mental intervient…

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La santé mentale entre en compte

Là où l’on pourrait espérer une reconsidération, c’est dans la notion de « bonne santé » du patient. A l’heure actuelle, seule la bonne santé physique peut venir appuyer sur l’aspect « réparateur » de la chirurgie. Alors que le côté « santé mentale » semble être totalement mis de côté.

Par exemple, une étude canadienne menée par des chercheurs de l’Université de Colombie Britannique aurait récemment appuyé qu’un quart des patients de chirurgie esthétique arrêteraient de fumer après leur intervention. En effet, pour espérer une récupération rapide, le sevrage tabagique est nécessaire, et nombreux seraient ceux qui ne reprendraient pas leur mauvaise habitude par la suite.

Et il existe bien d’autres cas ou une chirurgie esthétique aiderait le patient à se sentir mieux dans sa peau, même si l’intervention ne paraît pas nécessaire à sa bonne santé physique. Une intervention sur un nez difforme, même si celui-ci fonctionne parfaitement, pourrait augmenter considérablement la confiance en soi d’un patient et aller jusqu’à changer intégralement le cours de sa vie.

Ne dit-on pas que la bonne santé physique commence avant tout par une bonne santé mentale ? Celle-ci ne devrait-elle donc pas être prise en compte par les services de santé en matière de remboursement de chirurgie ? On peut en effet se poser la question..